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There’s a land that I heard of once in a lullaby
Il arrive parfois, à force d’attente patiente, bien cachés sous quelques fougères, façon commando, l’appareil photo aux aguets et le museau tartiné de feuilles, il arrive parfois qu’on puisse surprendre l’arc-en-ciel dans sa tanière, le pied au frais et le ruban chatoyant. Et dans ces cas-là, on est forcément rudement fiers. On en oublierait même presque les heures passées à grelotter couverts d’humus (plaignez-nous, les gens, plaignez-nous).
Après ? Après, ne reste évidemment plus qu’à s’aventurer à flanc de falaise pour aller saluer la version aussie du leprechaun, Akubra vissé sur le crâne et bottes en peau de mouton aux pieds. A moins qu’on n’opte pour un chocolat chaud siroté au coin du feu. Les leprechaun attendront bien le prochain arc-en-ciel, non ? Les marshmallows, en revanche, rien n’est moins sûr… Au chocolat chaud, et que ça saute !
The world is quiet here
(The Love Cabin, Wollemi NP, NSW, 27-04-2013)
Tout a commencé par une envie de feu de cheminée. Et une envie de Blue Mountains aussi, le genre d’envies qui nous reprend chaque année quand l’automne empourpre les arbres et le ciel. Il doit y avoir une sorte de réflexe bien ancré dans un recoin de nos neurones, un réflexe frileux qui sort de sa sieste et agite ses petites pattes dès que les jours raccourcissent. Et qui hulule quelque chose du genre « Mayday, Mayday, Mayday, on va bientôt se peler, vite, tous aux abris ! Une cheminée, une couverture, un cassoulet, quelque chose, vite, vite ! Mayday, Mayday ! ». Oui, ledit réflexe n’a guère le sens de la mesure. Ni celui du ridicule…
Let’s go tweet tweet #19
Un vendredi de long week-end dans les Blue Mountains, juste avant d’aller découvrir notre petit nid douillet d’adoption (dont on vous reparle très vite)… Un détour par Katoomba pour LaGB qui file se faire papouiller le dos (et s’endort exactement trois secondes et douze centièmes apres s’être allongée sur la table de massage) et un petit passage par Wenworth Falls pour LeGB, tout content de retourner chasser le piaf. Soit un partage des tâches diantrement équitable (et surtout diantrement équilibré quant aux capacités de chacun) (parce que oui, qu’on se le dise, ce n’est pas donné à tout le monde de ronfler ainsi en un claquement de doigts).
Au menu ? Du grey shrike thrush (à vos souhaits) fort coquet, sautillant de branche en branche et sifflotant à tue-tête, bien décidé à profiter de chaque instant de la séance photo, un LeGB ravi, ravi et une LaGB toute endormie… Le week-end commençait fort bien !
Bliss
Une balade au marché, quelques fleurs dans un vase, de la pâte de coings, des siestes au soleil, un concert improvisé, un massage, des petites pattes marsupiales qui courent au plafond, un peu de vin, une lichette de fromage, des nuits de pleine lune et des grenouilles qui fredonnent, du cidre du jardin d’à côté, des étincelles qui chantonnent dans la cheminée, des livres qu’on dévore et l’odeur du feu de bois au petit jour, des bonbons qui collent aux dents, les feuilles qui craquent, des étoiles à portée d’oreille… La vie est belle dans les Blue Mountains, le week-end d’ANZAC Day !
Comme à Genève (ou presque)
(South Durras, NSW, 06-04-2013)
A South Durras comme apparemment un peu partout sur les côtes sud de l’Australie (et d’Afrique du Sud mais on n’est pas –encore- allés vérifier), il y a de drôles de colonies qui s’étalent en bord de mer et qui se pressent en rangs serrés sur les rochers. De bien drôles de colonies qui bourgeonnent de concert, sortent le nez de l’eau, pif, paf, pouf ! comme ça et qui s’ébrouent en rythme entre deux vagues d’écume. De bien drôles de tuniciers qui siphonnent du plancton de toute la force de leurs petits bras inexistants. Et c’est qu’il en faut, du plancton, pour se sentir rassasié, même lorsqu’on est un tunicier. De quoi mouliner sans relâche tant que la marée est haute et se sentir fort fourbu lorsque le reflux fut venu…
Le kekessé fait sa rentrée
Et il en pétille de joie, apparemment ! Mais à votre avis, ce kekessé qui pétille, qui pétarade et qui crachouille, qu’est-il donc ? Oui, kekessé t’y donc que ce kekessé-là ?
(vous remarquerez au passage qu’on joue décidement les aventuriers sans peur ni reproche, bravant le danger envers et contre tout) (comment ça, faut pas exagérer ?) (rabat-joie, va !)
Let’s go tweet tweet #18
A South Durras, le kookaburra gourmand joue les vigies sur sa branche préférée, vous savez, celle qui donne directement sur le barbecue du camping. C’est qu’il y a foule qui s’agite autour dudit barbecue et qu’il y a aussi, et surtout, moult douceurs qui y grésillent avec ardeur et application. Pour le coup, il en deviendrait presque difficile de choisir qui, des saucisses, des brochettes, des filets de poisson ou des asperges, sera choisi pour servir d’en-cas croustillant. D’autant plus délicieux, forcément, qu’il aura été chapardé, paf ! en deux coups de cuiller à pot, au nez et à la barbe d’une douzaine d’apprentis-cuisiniers vraiment pas assez attentifs.
Ah ! qu’il est doux, le goût du menu larcin…
Cahier de vacances
Oh non ! Les petites Caliste, Caludette, Céduline, Chréseldia, Cléoline, Crémona et Cyrelle (décidément, il semblerait que les coquillages aient des goûts pour le moins iodés corsés en matière de prénoms…) se sont égarées lors de leur balade post-baignade. Horreur, malheur, pétrel plongeur, les voilà perdues devant un labyrinthe redoutable… Pourras-tu les aider à retrouver leur coin de rocher préféré ?
Des pommes, des poires mais pas de scoubidous
(Sur la route de Khancoban, NSW, 30-03-2013)
Un week-end de Pâques australien, c’est quatre jours de farniente doigts de pieds en éventail, des jours qui raccourcissent et des cacatoès qui piaillent de concert dès potron-minet. Mais c’est aussi un petit tour de trois jours dans les Snowy Mountains, comme ça pour rien, sans plan sans rien, juste histoire d’aller respirer l’air pur et de chasser le feu de cheminée le soir venu.
Et trois jours made in Snowy Mountains tout à la fin du mois de mars, c’est :
Let’s go tweet tweet #15
Oyez, oyez, braves gens ! Nous, méliphage à joues d’or, méliphage à bec grêle, jardinier satiné et autre mérion de Lambert (non mais sans rire…), nous, donc, glorieux z’oiseaux so cute affligés de noms français absolument désastreux et vraiment pas thétiques du tout, nous z’oiseaux trognons déclarons solennellement détester ces affreux et niais patronymes. Et décidons donc d’un commun accord de ne plus les accepter. Fini, niet, done, peanuts, macache, etc.
Dorénavant, il faudra nous donner du nom tonitruant, majestueux, exubérant. Oui, donnez-nous plutôt du bec épineux du grand Est, du roitelet féerique, du glouton blushé , de l’architecte irisé. Un peu de poésie dans ce monde de brutes, que diantre !