(Petit traité d’improbabologie académique)

B., c’est un peu le collègue extra, le Mary Poppins de la paillasse. B., c’est bien simple, est gentil, attentif, plein d’humour, bourré de talent et toujours prêt à se couper en quatre pour donner un coup de main quand il y a besoin. B., si LaGB pouvait, elle le clonerait. Malheureusement, créer sa propre petite armada de B. n’est pas sans obstacles… Il parait que ce n’est pas très éthique (Obi-Wan vous le confirmera). Mais surtout, hey ! il faut attendre une certaine paire d’années pour qu’ils soient effectifs, lesdits clones. La pudeur nous empêche ici de préciser combien d’années seraient nécessaires (mais sachez tout de même que cette année, B. peut répondre à the Ultimate Question of Life, the Universe, and Everything).

A défaut de cloner ledit B. (plaignez-moi, les gens, plaignez-moi), LaGB avait donc décidé il y a quelques mois de lui faire un petit cadeau pour son anniversaire (une certaine logique se cache dans cet enchainement d’idées) (si, si, promis). Et c’est ainsi que, de fil en aiguille, contact fut pris il y a peut-être trois mois maintenant, avec J. J., qui manie la pipette et le crochet de main de maître, créant  entre deux manips un monde assez fascinant de protéines, organelles et organismes divers en fil de coton…

Soit dit en passant, oui, le scientifique a souvent des hobbies un peu… particuliers.

Toujours est-il que, hobby particulier ou pas, de mail en mail, pendant que le cadeau de B. prenait forme, LaGB et J. ont commencé à causer science et plus particulièrement conférences. Et pour cause : cette année, au mois de juin, le New Hampshire devait devenir quelque chose comme le Woodstock de la photosynthèse.

Soit dit en passant, oui, le scientifique a les Jimi Hendrix qu’il peut.

Et puis, de fil en crochet (pardon), proposition fut faite un matin à LaGB de profiter de son passage dans le Nord-Est pour visiter le labo, boire une bière et présenter un séminaire. Pas forcément dans cet ordre-là, d’ailleurs.

Soit dit en passant, oui, le scientifique a l’instinct grégaire, surtout autour d’une bière.

Rien que de très classique, donc. Sauf que. Sauf qu’un petit, oh si petit détail a immédiatement transformé le ‘oh tiens, pourquoi pas même si ça décale mon retour’ en ‘f*ck yeah, baby !’ (LaGB ne sera jamais classe. Voilà, c’est dit). Le détail ? Du tout petit détail académico-géographique : ledit labo est à Harvard (et accessoirement à faire rêver). Du tout petit, petit détail qui, pendant à peu près deux mois, a transformé LaGB en machine à, tour à tour, hyperventiler, crâner (oh, si peu…) et glorifier B., son anniversaire et les créations crochettesques improbables…

Soit dit en passant, oui, LaGB le scientifique a rarement le sens de la mesure.

Et puis, le Woodstock du New Hampshire est arrivé, sans s’presser. Il a même fini par filer (sans guitare cassée, las mais avec une soirée homard, tablier et libations du meilleur goût). Et le Massachusetts est arrivé lui aussi, pour encore une autre conférence, encore des séminaires pleins de choses-très-beaucoup-importantes-mais-si-vraiment-promis-on-vous-assure-voyez-vous-même… et encore des soirées au pub de l’hôtel.

Soit dit en passant, oui, le scientifique a l’art de rendre la fête plus folle.

Et puis les conférences, les meetings, les séminaires et les workshops se sont enfin achevés. Il était temps de filer respirer un peu le grand air de la ville, prendre ses quartiers pour deux jours dans Cambridge… et puis aussi répéter. Histoire de.

Soit dit en passant, oui, le scientifique a souvent les chocottes avant de faire une présentation.

Et c’est donc ainsi que par un beau lundi matin ensoleillé, LaGB a pris la route de Longwood, le trac jusqu’à la pointe des orteils et le sourire jusqu’aux lobes d’oreilles…

La suite au prochain épisode !