(En vadrouille à Jervis Bay, en mode mamans poule)

Ce soir, LeGB, LaGB et Gros Matou Chou vont se blottir sur le canapé, une couverture sur les genoux et du poulet magique dans l’assiette (le poulet magique, c’est comme son nom l’indique, tout bonnement magique parce que c’est 1- fantastiquement rapide à préparer, 2- rudement délicieux et 3- diantrement sain) (si c’est pas magique, ça…) pour regarder le premier épisode de la saison trois de Sherlock. Et ça, c’est la faute des Gamins, qui nous ont fait découvrir les deux premières saisons l’année dernière.

Les Gamins, ce sont T. et E., rencontrés l’an dernier, donc, au détour d’un forum scientifique spécial Français en Australie. Deux Frenchies alors en stage chez les Aussies pour quelques mois, deux impressionnants futurs chercheurs et deux sacrés baroudeurs par la même occasion. Deux petits avec qui on a vraiment bien sympathisé. Il faut dire qu’entre les souvenirs de vadrouilles à se raconter et les tests culinaires dans lesquels se lancer, on ne pouvait que bien s’entendre. Et ils sont tellement fantastiquement formidables, ces Gamins, qu’ils nous ont même envoyé des Carambar après leur retour en France, gagnant ainsi notre reconnaissance éternelle (et les remerciements ravis du dentiste).

Avant, ou après E. et T., il y a eu aussi M., O., T., A. et C. Et puis ces temps-ci, il y a L., R. et A. Nos petits, des étudiants français en balade à Canberra pour quelques semaines ou quelques mois. Rencontrés en général au hasard d’un forum, d’un Happy Hour ou d’un couloir. Comme on est des bavards invétérés, il faut bien papoter un peu, discuter d’envies de vadrouille, d’installation, de pourquoi l’Australie, de visas étudiants, de comment revenir et puis, surtout, de bonnes adresses pour trouver du fromage ou du pain digne de ce nom (car oui, voilà sans doute la première question d’importance de l’étudiant down under : où trouver du pain qui ne ressemble pas à du plastique mou ?). Le tout autour d’une bière ou d’un barbecue dans le jardin parce que sinon, c’est triste.

Et de fil en aiguille, on finit souvent par emmener nos petits du moment voir un peu des incontournables des environs, Jervis Bay, les Snowy Mountains, les peintures aborigènes de Yankee Hat Rock ou Wombeyan Caves, entre autres. Parce que vivre à Canberra et ne pas avoir de voiture, ça ne permet pas de faire des masses de choses le week-end venu, ce qui est fort dommage quand on n’est là que pour quelques mois. En plus, c’est rudement sympa de montrer un peu de notre Australie, de partager des coins qu’on aime énormément. Surtout quand, par exemple, on emmène O. dans les Snowy Mountains et qu’il y voit la neige pour la première fois. Ça donne un grand gaillard tout ébahi, qui se roue dans la poudreuse et veut absolument faire un bonhomme, même sans gants parce que « c’est trop génial ! ».

Pour quelques mois, on joue donc un peu les presque mamans poule pour nos petits étudiants, avec beaucoup de plaisir. Et puis, on se dit que c’est important pour ces minots (pensez donc, ils sortent tout jute du nid, ils ont 20 ans à peine…) d’avoir à portée de main, en cas de besoin, des gens qui parlent la même langue qu’eux. Parce que partir à l’autre bout du monde n’est pas toujours easy peasy et que c’est toujours rassurant d’avoir quelqu’un vers qui se tourner dans les moments étiquetés « Bollocks,  ça sent un peu le pâté ».

Tout doucement, on a dédié un peu de place dans le garage à deux trois trucs « spécial petits », un peu de vaisselle, une pompe à vélo, un téléphone, des guides, des cartes, etc. A force, on devrait bien monter une agence de voyages pour stagiaires… Et on va peut-être bien finir par le faire, si on continue à se faire dorloter à coups de Carambar, de nouvelles de thèses qui commencent et de chouettes séries à déguster !